« Astrid Monet superpose habilement l’agressivité d’une nature blessée à la douceur des bras d’une mère », Laetitia de Guiche, Au pouvoir des mots 23 août 202023 août 2020 Astrid MonetPresse / critique littéraire View this post on Instagram RENTRÉE LITTÉRAIRE En librairie le 27 août Il y a sept ans, Marika a quitté Berlin avec son fils Solal laissant tout derrière elle. Aujourd'hui, elle décide d'y retourner pour que l'enfant rencontre son père. Nous sommes en 2020 ou 2021, nous sommes demain ou le mois prochain, et il fait chaud. L'Europe étouffe sous une chape caniculaire, une fièvre qui assèche les lacs et les rivières, l'eau se raréfie, il ne reste à Solal que l'océan pour nager. L'histoire de ces personnages bascule en trois jours, le jour du retour, le jour du tremblement et le jour sans nom. Marika pose le pied dans un Berlin qu'elle connait par cœur, Marika retrouve Thomas et lui présente son fils, Marika s'éloigne une nuit pour les laisser se découvrir. Et c'est la fin d'un monde sous un soleil de cendres. J'imagine qu'il est difficile pour un auteur de franchir la ligne de l'anticipation sans répéter ce qui a déjà été fait dans la littérature du genre. Ici, le scénario catastrophe ne nous éloigne pas des personnages, leur destin importe plus que celui de l'humanité entière. La ville se meurt mais l'auteure nous garde aux côtés de Marika et de Solal qui se sont perdus dans la tourmente, parce que la force féroce et animale d'une mère et sa volonté de sauver à tout prix sa progéniture ne saurait être freinée par la menace d'une mort imminente, ni par l'effondrement d'un monde épuisé par l'Homme. Finalement, la chute de cette cité n'est qu'un décor inéluctable pour le roman, et l'amour éprouvé d'une mère son intrigue. Malgré tout, il faut une atmosphère de fin du monde et l'auteure n'hésite pas à nous faire manger la poussière. Les champs lexicaux de l'asphyxie et des teintes grisâtres ont été largement mis à profit dans cette ambiance pompéïesque, il doit être compliqué de nous maintenir la tête sous la cendre sans être redondant, mais voilà, entre l'odeur âcre du goudron braisé et une nature en colère, l'art comme une respiration glisse sur les planches d'un théâtre… (suite en com.) #soleildecendres #astridmonet #agulloeditions #rentreelitteraire2020 #bookstagram #book #booklover #reading #bibliophile #instabook #bookstagrammer #bookaddict #read #aupouvoirdesmots #instabooks A post shared by Laetitia De Guiche (@laetitia_aupouvoirdesmots) on Aug 13, 2020 at 1:30am PDT